Les légionelles sont un véritable fléau pour les réseaux d’eau sanitaire, en particulier dans les établissements recevant du public. La contamination par ces bactéries peut entraîner des conséquences graves, tant pour la santé publique que pour la viabilité économique des établissements touchés. Qu’il s’agisse d’hôtels, d’hôpitaux, de maisons de repos ou de tout autre lieu accueillant du public, la détection et la gestion des légionelles sont des préoccupations de première importance. En cas de contamination, les fermetures, la perte d’image et les coûts liés à la mise en place de solutions correctives peuvent s’avérer dévastateurs. Dans les milieux de soins, les légionelles peuvent même causer des décès, notamment chez les patients les plus vulnérables. Cet article explore en profondeur ce problème, ses conséquences, les réglementations en vigueur, ainsi que les solutions préventives et curatives disponibles pour maîtriser les risques.
Quelles sont les légionelles ?
Les légionelles sont un groupe de bactéries comptant environ 60 espèces différentes, elles-mêmes subdivisées en plusieurs sérotypes. En Europe, près de 90 % des infections diagnostiquées sont causées par le sérotype 1 de la Legionella pneumophila. Cependant, la détection d’autres sérotypes ne doit pas être négligée. Leur présence indique souvent un environnement favorable à la prolifération de souches pathogènes.
Ces bactéries font partie de la flore aquatique naturelle et prolifèrent dans l’eau lorsque certaines conditions sont réunies. Les principaux facteurs favorisant leur développement sont :
- Une température de l’eau comprise entre 20°C et 55°C.
- La présence de dépôts organiques et de micro-organismes, notamment des amibes qui servent d’hôtes aux légionelles.
- La présence de dépôts métalliques tels que le fer, le zinc et l’aluminium, dont ces bactéries se nourrissent.
Les risques pour la santé humaine
Les légionelles infectent l’homme principalement par l’inhalation d’aérosols contaminés, généralement produits par des dispositifs tels que les douches, les spas, les tours aéro-réfrigérantes, ou encore les systèmes de climatisation. L’infection peut prendre deux formes principales :
- La fièvre de Pontiac, une forme bénigne souvent confondue avec un état grippal.
- La légionellose, une forme plus grave qui se manifeste par une pneumonie sévère.
Le diagnostic de la légionellose repose principalement sur la détection d’antigènes Legionella dans les urines. Le taux de létalité de la maladie varie en fonction de l’âge, de l’état de santé général du patient, ainsi que de la rapidité du diagnostic et du traitement. Il peut se situer entre 5 % et 30 %, les personnes âgées, les fumeurs et celles ayant un système immunitaire affaibli étant les plus à risque de complications graves.
Que dit la nouvelle directive européenne 2020/2184 ?
Actuellement en Belgique, la législation concernant les légionelles est essentiellement axée sur la protection des travailleurs. Le cadre juridique est principalement défini par l’Arrêté royal du 4 août 1996, qui traite de la protection contre les risques liés à l’exposition à des agents biologiques sur le lieu de travail. Cet arrêté impose aux employeurs d’évaluer les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs et de déterminer les mesures à prendre en conséquence. Toutefois, il n’existe pas encore de législation spécifique en Région Bruxelloise et en Wallonie pour la prévention de la légionellose dans les espaces publics, hormis pour les piscines, où une loi a été promulguée en juillet 2013.
En Région Flamande, la qualité de l’eau est déjà régie par l’arrêté du gouvernement flamand du 9 février 2007. Selon cette réglementation, la concentration de légionelles dans l’eau ne doit pas dépasser 1000 UFC/L (Unités Formant Colonie par litre). En cas de contamination, des mesures correctives doivent être mises en place, même en deçà de ce seuil.
Depuis janvier 2023, la nouvelle directive européenne 2020/2184 concernant la qualité des eaux destinées à la consommation humaine est en application dans tous les pays membres de l’Union européenne. Cette directive, qui sera pleinement mise en œuvre d’ici 2026, impose des normes de qualité strictes pour l’eau potable. Elle prévoit également une évaluation des risques pour les installations privées de distribution d’eau, avec une première évaluation à réaliser avant janvier 2029. Une attention particulière est accordée aux bâtiments prioritaires, tels que les hôpitaux, maisons de repos et crèches, où les risques liés aux légionelles doivent être rigoureusement contrôlés.
Par exemple en France, les agences régionales de santé ont fixé des seuils pour les établissements recevant du public :
- – Moins de 1000 UFC/L pour tous les points d’usage.
- – Entre 1000 et 10 000 UFC/L : seuil d’action pour la mise en œuvre de mesures correctives.
- – Au-delà de 10 000 UFC/L : seuil nécessitant la fermeture immédiate des points d’eau concernés.
Actions de prévention : comment maîtriser le risque ?
La clé de la prévention contre les légionelles réside dans la connaissance approfondie de son réseau d’eau. Il est essentiel d’identifier les sources potentielles de contamination, telles que les « bras morts » dans les canalisations, les retours d’eau froide dans les circuits d’eau chaude, ou encore les adoucisseurs d’eau. La mise en place d’un plan d’action sur mesure, adapté aux spécificités de chaque bâtiment, est indispensable pour empêcher l’installation et le développement des légionelles.
Un plan de maintenance adapté constitue la première étape de la lutte contre ces bactéries. Cela comprend :
- – La réalisation régulière de contrôles de la flore totale pour prévenir la prolifération de micro-organismes.
- – La vérification de la présence de métaux dans l’eau, car les légionelles se nourrissent notamment de dépôts de fer, de zinc et d’aluminium.
- – La maintenance de tous les éléments à risque du réseau.
AD TECH, HEX Lab et Aqua Free : des partenaires pour une gestion efficace des légionelles
Pour répondre aux obligations de vérification de la présence de légionelles dans les réseaux d’eau, l’entreprise Hex propose des services de prise d’échantillons et d’analyse. De son côté, AD Tech accompagne les établissements dans la gestion de leurs réseaux d’eau sanitaire, offrant une expertise complète allant de l’évaluation des risques à la mise en place de solutions curatives.
Les services proposés par AD Tech incluent :
- – La réalisation d’analyses de risques obligatoires
- – La création et la mise à jour de carnets sanitaires
- – L’identification des points de contamination possibles
- – La mise en place d’un plan de maintenance sur mesure
- – La simplification des réseaux d’eau pour réduire les risques
- – La mise en place de solutions curatives adaptées aux niveaux de contamination mesurés
- – La fourniture de filtres anti-bactériens pour répondre aux situations d’urgence
AD Tech intervient également dès la phase de conception d’un bâtiment ou dans le cadre de projets de rénovation, en validant les plans techniques et en optimisant la conception des installations pour minimiser les risques liés aux légionelles.
En cas de contamination de votre réseau et pendant toute la période d'accompagnement à la résolution de votre problématique, nous pouvons vous proposer des filtres terminaux anti-bactérien. En effet, AD TECH est distributeur des produits AQUA FREE, ce qui nous permet de vous proposer une solution complète : surveillance du réseau, prévention de la contamination du réseau, mesures d'urgence et mise en place des solutions menant à l'assainissement de votre réseau. Pour plus d'informations sur les produits AQUA FREE,
Conclusion
La lutte contre les légionelles est un enjeu de santé publique majeur qui nécessite une attention constante et des actions préventives rigoureuses. Qu’il s’agisse de respecter les réglementations en vigueur, de mettre en place un plan de maintenance adapté ou d’intervenir rapidement en cas de contamination, les établissements doivent s’entourer d’experts capables de les accompagner à chaque étape. Les légionelles, bien que naturellement présentes dans l’eau, ne doivent jamais être sous-estimées. Leur gestion proactive permet de prévenir des situations potentiellement catastrophiques pour les établissements recevant du public et de garantir la sécurité de tous.