Fléau des réseaux d'eau sanitaire de tout établissement recevant du public, la contamination par les légionelles est dramatique pour les hôpitaux et maisons de repos et de soins. Leur patientèle déjà fragile se remet rarement d'une telle infection. Selon l'organisation mondiale de la santé, le taux de létalité peut atteindre 40 à 80% chez le sujet immunodéprimé non traité. Une contamination importante peut également mener à la fermeture totale ou partielle d'un bâtiment comme ce fut le cas de l'hôpital Pompidou en 2001 peu après son ouverture. Comment stopper la propagation d'une contamination à légionelles dans un réseau d'eau sanitaire ? Comment éradiquer une telle contamination ? Comment l'éviter ?

Les légionelles, qui sont elles ?

Les légionelles regroupent une famille d'une soixantaine de bactéries, comptant elles-mêmes une dizaine de sérotypes. Les infections diagnostiquées sont, en Europe, pour 90 % des cas dues au sérotypes 1 de la Legionella pneumophila. La présence des légionelles d'autres sérotypes doit toutefois être un premier signal d'intervention, elles sont le signe d'un terrain propice au développement de légionelles pathogènes.

Ces bactéries, faisant partie de la flore aquatique normale se développent dans l'eau lorsque les éléments suivants sont conjointement présents :

• Température comprise entre 20°C et 55°C
• Dépôts organiques et présence de micro-organismes dans les canalisations, tels que les amibes qui sont leurs hôtes
• Présence de dépôts de fer, zinc et aluminium dont les légionelles se nourrissent

On comprend aisément la prolifération de ces bactéries au sein des réseaux d'eau chaude sanitaire principalement, notamment dans les bâtiments plus anciens dans lesquels les tuyauteries sont en acier galvanisé.

 

La maladie se déclare chez l'homme après inhalation d'aérosols infectieux. Les causes les plus fréquentes sont les douches, les spas et les tours aéro-réfrigérentes. Parmi les responsables de contamination, nous retrouverons les appareils de climatisation.

 

Quelles actions mettre en œuvre en prévention ?

Avant toute chose, il est primordial de connaître son réseau. Identifier les sources de contamination possibles, telles que les bras morts, les retours d'eau froide dans l'eau chaude, les adoucisseurs etc... Un plan d'actions réellement adapté au bâtiment est la clé pour empêcher l'installation et le développement des légionelles. Tout réseau doit être correctement maintenu. Un plan de maintenance adapté est la première étape dans la lutte contre les légionelles.      

 

Quelles actions curatives privilégier ?

Lorsque la contamination est avérée, il est utopique d'appliquer des solutions commerciales et standards. La maitrise de la Légionelle dans un réseau sanitaire nécessite l'intervention de spécialistes.

 

Si la chloration a connu un certain succès commercial, elle est pourtant controversée avec une efficacité limitée puisque le biofilm n'est jamais atteint avec cette méthode. La chloration peut même avoir un effet inverse : le chlore, réagissant avec le fer de la tuyauterie va être rapidement consommé et générer de l'oxydation. L'oxyde de fer produit par la réaction va venir alimenter les légionelles. L'eau provenant du distributeur étant elle-même chlorée, la légionelle s'habitue au chlore. 

 

Si sa concentration est mesurable à proximité du point d'injection, le chlore est complètement absent des analyses des points du réseau les plus éloignés lorsque la corrosion est déjà présente. Pour atteindre un seuil d'action efficace sur les légionelles, le taux d'injection doit alors être supérieur à la limite de potabilité, avec une injection supérieure à 50mg/L lors des chocs. 

 

D'autres systèmes sont commercialisés (désinfection UV, ionisation...) et peuvent se montrer efficients sur un réseau équilibré. Toutefois, la combinaison du choix technologique, du positionnement dans le réseau et du parfait dimensionnement est la condition sine qua none pour un résultat à la hauteur de l'investissement.

 Que dit la réglementation ? 

A partir du 12 janvier 2023, la directive européenne EU 2020/2185 impose à tous les gestionnaires de réseau privés une analyse de risques de son réseau de distribution d'eau tous les 6 ans. Le seuil de légionelles ne doit pas dépasser 1000 UFC/L. 

Les bâtiments prioritaires sont les hôpitaux, maisons de repos, hôtels, écoles... 

Quelle est notre expertise ?

AD Tech vous accompagne pour toutes les étapes cruciales de maîtrise de votre réseau :

• Réalisation d'analyse de risques
• Création et mise à jour de carnets sanitaires
• Identifications des points de contamination possibles,
• Mise en place d'un plan de maintenance adapté,
• Propositions de simplification de réseau,
• Mise en place de solutions curatives adaptées à la contamination mesurée...

Faites nous part de vos problématiques, nous vous accompagnerons vers les solutions qui assainiront et sécuriseront vos installations à long terme.

Nous sommes votre partenaire pour une étude complète et exhaustive de votre réseau afin d'en éradiquer définitivement les légionnelles. Nous construisons avec vous la solution adaptée à votre installation, vos équipes de maintenance internes ou externes et nous vous accompagnons ensuite dans la construction d'un plan de maintenance adapté. 

En cas de contamination de votre réseau et pendant toute la période d'accompagnement à la résolution de votre problématique, nous pouvons vous proposer des filtres terminaux anti-bactérien. En effet, AD TECH est distributeur des produits AQUA FREE, ce qui nous permet de vous proposer une solution complète : prévention de la contamination du réseau, mesures d'urgence et mise en place des solutions menant à l'assainissement de votre réseau. Pour plus d'informations sur les produits AQUA FREE, vous pouvez cliquer ici.

AD Tech vous conseille également sur vos projets en amont. Dès la construction d'un bâtiment ou pour des projets de rénovation, nous vous aidons à valider la conception de votre future installation et vérifions vos plans techniques. Les bureaux d'études ne sont pas toujours au fait des connaissances dans ce domaine particulier.

 

Source : institut Pasteur

Détails

Catégorie : Légionellose